LA SAISON DES PLANTATIONS DE PLANTES LIGNEUSES AU JARDIN
La saison principale des plantations de plantes ligneuses a débuté (octobre) et elle durera jusqu’à mars environ. Durant cette période les travaux de plantation pourront s’effectuer presque sans interruption sauf lors des périodes de gel, de précipitations, pluie ou neige.
Cette période fraîche et humide est préconisée pour l’arrachage des plantes en pépinière ainsi que pour leur plantation. L’acclimatation et la reprise des plantes en est grandement favorisée.
Les plantes vivaces à fleurs quand à elles seront plantées de préférence en automne et au printemps.
Nous nous intéressons cependant ici à la plantation des plantes ligneuses. Dans cet article nous allons résumer les familles les plus courantes et leurs utilisations principales, quelques types de plantes, leurs diverses formes, les différents types de conditionnement ainsi que des conseils de plantation.
Arbres d’ornement
Feuillus ou résineux, les arbres d’ornement sont généralement plantés pour leur qualité esthétique en solitaire ou en groupes sur les grandes propriétés. La réflexion préalable afin de choisir la bonne essence pour le bon endroit est primordiale et nécessite un conseil professionnel. Un jeune arbre planté mesurera peut-être 20m à taille adulte et certaines essences ne supportent pas, ou mal la taille. Il ne pourra pas être planté trop près d’une habitation pour ne citer qu’un exemple. On trouve des arbres sous diverses formes les principales étant :
- L’arbre tige, ou arbre d’avenue souvent greffé sur une tige de ~ 2.5m permettant de circuler facilement dessous.
- Le baliveau ou arbrisseau en cépée sont les forme ‘naturelles’ Le baliveau est un arbre sur tronc plus ou moins ramifié jusqu’à la base, la cépée est un arbre à plusieurs troncs.
Il existe également diverses formes arrangées comme le rideau afin de créer un écran vertical esthétique ou intimisant, le parasol qui tient bien son nom, formé horizontalement sur une tige afin de créer de l’ombre … Qu’ils soient feuillus ou résineux, nous privilégions les essences indigènes afin de favoriser au maximum la faune locale
Arbres fruitiers
Les différentes formes de fruitiers sont variées, les plus courantes sont la haute tige, un fruitier dont la couronne est greffée à 180cm environ. Ce sont les fruitiers couramment utilisés pour les vergers autour des fermes. Ces arbres sont d’une grande utilité pour la faune, ils sont de véritables biotopes en plus de rythmer le paysage autour des villages. Dans les jardins également en fonction de la place, ils sont installables si vous ne craignez pas de monter sur une échelle.
Le mi-tige est un arbre greffé à environ 120 cm, bien adapté à la plantation dans les grands à moyens jardins familiaux, la cueillette est faisable en partie à hauteur de bras ou avec un escabeau, une petite échelle. Le basse tige ou pyramide est greffé à 80 cm. Adapté aux plus petits jardins, il peut être maintenu de façon compacte.
Si vous avez le souhait de planter des fruitiers sans que ces derniers n’aient trop d’emprise sur la surface de votre jardin c’est également possible en optant pour des palmettes, ce sont des arbres qui sont formés afin d’être cultivés en rangs étroits (adaptés à la production fruitière intensive notamment) mais très pratiques par exemple le long d’une palissade dans votre jardin. Il en existe également diverses formes esthétiques comme la palmette verrier, le U, le U double le cordon horizontal à étages, le cordon vertical, oblique, la palmette à la diable…
Le choix des essences et des variétés est très vaste et elles s’apprêtent quasiment à toutes les formes à l’exception des pruniers et des cerisiers qui ne sont généralement pas adaptées à la palmette.
Les arbustes
Utilisés en solitaire, en groupe, en haie, en massif ou plate-bande.
Il existe une multitude d’arbustes indigènes, néophytes (exotiques), horticoles…
Aux tailles, aux ports, aux couleurs et formes de fleurs et de feuillages très variés. Caduques ou persistants un large choix s’offre à vous pour embellir votre jardin.
Il va de soi que le choix de plantes indigènes est judicieux étant donné le contexte actuel lié au déclin de la biodiversité. Une haie vive colorée, changeante au fil des saisons, offrant fleurs, fruits souvent comestibles et couleurs automnales et hivernales en font un véritable tableau vivant et un biotope incomparable, ramenant la vie dans votre jardin. Cela tout en ayant l’effet intimisant escompté si tel en est le besoin.
Le bon choix des essences en fonction de la situation nécessite un conseil professionnel.
De plus en plus de propriétaires de jardin remplacent leurs haies de thuyas ou de laurelles bien stériles par des haies vives tant les avantages sont nombreux du point de vue écologique et esthétique. Maintenant à vous de jouer!
Tous ces végétaux sont commercialisés sous diverses formes
- À racines nues : Principalement les fruitiers, Il est indispensable de planter les plantes à racines nues en période de repos végétatif (novembre à février environ). Une taille de rafraîchissement des racines ainsi qu’un pralinage amélioreront la reprise. Les plantes à racines nues sont les moins onéreuses à taille comparative et logiquement les plus légères. Elles doivent être plantées très rapidement après leur arrachage de la pépinière ou remises en jauge le cas échéant.
- En motte : ces plantes arrachées avec la motte qui est recouverte d’un treillis et de jute peuvent généralement être plantées d’octobre à avril en fonction de la météo. Les plantes en motte sont souvent relativement lourdes et compliquées à transporter, mettre en place sans moyens appropriés.
- En conteneur : Il s’agit là de plantes élevées en pot, souvent en plastique, ces dernières peuvent être plantées quasiment toute l’année (hors canicule ou gel) à condition que le terrain soit praticable et que la plante soit régulièrement arrosée après la plantation. Certaines petites pépinières récupèrent les pots, ce qui est positif, hélas cette pratique n’est pas généralisée et la plupart de ces pots en plastique terminent à la benne. La plante en conteneur est probablement la plus couramment vendue.
Planter un arbre, un arbuste
Planter un arbre peut paraître simple mais attention, si les travaux de plantation ne sont pas effectués dans les règles de l’art et avec le plus grand soin, la plante peut avoir beaucoup de peine à reprendre, voir elle risque de dépérir.
Voici les règles à respecter pour les deux principales méthodes de plantation, en situation « normale » dans les jardins.
Arbres-plantes à racines nues
Il convient de creuser une fosse de plantation suffisamment large afin de pouvoir passer le pied autour des racines en tassant, sans abîmer les racines. Ces dernières doivent également garder leur orientation « naturelle ». Le fond de la fosse doit être décompacté et également plus profond que la motte. A ce moment on installera le tuteur, bien droit et solidement fiché au sol. Le diamètre, la hauteur ainsi que l’orientation doivent être adéquats. On remblayera le trou en créant un dôme au centre, permettant de poser les racines dessus, les racines auront été taillées et pralinées préalablement. Un amendement du sol peut s’avérer nécessaire en fonction du type de sol et par rapport à l’essence choisie. La fumure par apport d’engrais organique et de compost également. Remblayer ensuite en tassant régulièrement tout en faisant attention de ne pas abîmer la plante et en la maintenant bien droite, plaquée au tuteur (choisir le bon endroit entre deux racines au moment de présenter la plante). Une fois remblayée la terre ne doit pas recouvrir le collet (pour les fruitiers attention au point de greffe qui ne doit pas être enterré !) Créer ensuite une cuvette d’arrosage (un andain de terre en périphérie de la fosse de plantation) assez haut afin de pouvoir contenir un volume d’eau suffisant. Il est temps de ligaturer correctement la plante et d’arroser copieusement. Un paillage de la cuvette peut s’avérer utile limitant la prolifération d’adventices et régulant l’évaporation de l’eau tout en apportant de la matière organique. Une taille de formation peut également stimuler la reprise.
Pour les plantes en motte ou en conteneur il en va de même que pour les plantes à racine nue à l’exception du dôme de terre qui n’est pas nécessaire au fond du trou. Le tuteurage sera quant à lui installé en oblique de façon à ne pas abîmer la motte. Un, deux ou trois tuteurs peuvent s’avérer nécessaires en fonction du port et de la taille de plante. Le haubanage est parfois requis selon situation. La motte en jute se plante telle quelle, retirer le plastique des conteneurs, évidemment.
Verdure apaisante
Peu d’êtres vivants sont aussi présents dans le quotidien de l’être humain que les arbres et les arbustes. En tant qu’éléments de son environnement et de sa culture ils contribuent à améliorer sa qualité de vie !
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